En ce début de XXIe siècle, la consommation de viande dans les pays dits « développés » atteints des chiffres jamais égalés bien que toutes les études scientifiques menées à ce sujet arrivent à la conclusion que la consommation trop importante de viande est à l'origine de très nombreuses pathologies graves ou invalidantes chez l'être humain et que les conditions d'élevage sont non seulement inadmissibles quant au traitement des animaux mais qu'elles sont en plus le premier facteur incriminé dans le réchauffement climatique de la planète.
Pour toutes ces raisons, il semble de plus en plus évident que pour en revenir à des quantités qui ne nuisent ni à la santé de l'homme ni à celle de la planète et qui permettent des conditions d'élevage beaucoup plus respectueuses des animaux, limiter sa consommation de viande n'est plus une option.
Si vous êtes en train de prendre conscience de cet état de fait, vous êtes entrain de devenir flexitarien et je vous en félicite !
Mais peut-être, comme beaucoup de ceux que j'appellerai les « néoconscients » êtes-vous un peu désemparé quant à la façon concrète de procéder pour nourrir votre famille sans avoir l'impression de la punir…
Dans un premier temps, je vous conseille de partir de votre alimentation habituelle et de la modifier progressivement.
Pour réduire la consommation de viande, vous avez deux possibilités :
–continuer à manger de la viande à chaque repas en réduisant petit à petit les quantités
–adopter en alternance des repas avec viande et des repas sans viande.
1 réduire la quantité dans les plats avec viande
Une astuce pour arriver à réduire la quantité de viande sans changer ses recettes habituelles dans un premier temps consiste à passer de la portion individuelle entière de viande à une portion collective.
Je m'explique :
Imaginons par exemple que vous avez pour habitude de cuisiner des steaks avec des pommes de terre sautées. Si vous êtes 4 dans la famille, vous aviez l'habitude d'acheter 4 steaks et de donner à chacun le sien.
Ce qui va changer c'est que vous n'allez plus acheter que 3 steaks dans un premier temps (puis deux par la suite pour peut-être arriver même à un), et ces steaks vous allez les découper en petits cubes ou en petites lanières que vous allez poêler rapidement, pourquoi pas avec des oignons des échalotes ! Et juste avant de servir à table, vous mélangerez cette préparation de viande avec vos pommes de terre sautées
autre exemple : vous aimez préparer des saucisses-lentilles.
Au lieu de prévoir une saucisse par personne, vous en prévoirez une de moins, puis deux, et vous les couperez en rondelles avant de les cuisiner.
De même, la majorité des plats de légumes ou de céréales pourront se contenter d'une poignée de lardons qui rehaussera leur goût pour satisfaire les papilles des amateurs de viande.
Vous l'avez compris, il s'agit progressivement d'inverser l'esprit du plat quel qu'il soit pour passer d'une viande accompagnée de légumes à des légumes accompagnés de viande.
Avec cette méthode vous pourrez continuer à cuisiner exactement comme avant, les mêmes plats, et ils auront le même goût ! Mais vous réduirez la quantité de viande considérablement en gardant comme objectif final que 50 g de viande par jour (soit la moitié d'un steak haché) suffisent largement à couvrir les besoins en protéines
2 alterner les repas avec et les repas sans
Lorsque vous aurez pris l'habitude de réduire votre consommation de viande, ou pourquoi pas toute suite si cela vous convient, vous pourrez alterner les repas avec viande et les repas sans viande, avec viande le midi et sans viande le soir, par exemple, ou un jour sur deux... ou tout autre rythme à votre convenance.
Dans un premier temps si vous avez du mal avec les recettes exclusivement végétariennes par ce que vous papilles gustatives n'ont pas l'habitude, vous pouvez les agrémenter de fromage râpé et d'aromates : ail, oignon, échalote, persil, ciboulette, coriandre, aneth… sans oublier le vaste choix d'épices !
De nombreux plats traditionnellement carnés peuvent être aménagés : lasagnes végétariennes, cassoulet aux olives, quiche aux légumes… et il en est beaucoup d'autres que votre curiosité vous fera certainement découvrir au fur et à mesure que vous commencerez à découvrir cette cuisine végétarienne et que votre sens du goût s'habituera à apprécier d'autres saveurs.
Dans ce domaine comme dans tout autre, il n'est pas question d'entreprendre cette transformation de vos habitudes sous la contrainte, mais parce que vous l'avez réellement décidé et que vous pensez que cela vous convient, faute de quoi vous tomberez dans le travers de nombreux apprentis végétariens qui cherchent à "remplacer la viande" par peur des carences et qui, ce faisant, abusent des légumineuses et tout particulièrement du soja qui, on le sait maintenant, s'il n'est pas fermenté est aussi mauvais que la viande pour la santé et qui surtout est au moins aussi nuisible pour l'environnement ! Il faut que vous preniez du plaisir à ce changement de mode de vie, le plaisir de découvrir, le plaisir de prendre soin de votre santé, le plaisir de contribuer à la meilleure santé de la terre et au respect des animaux.
Et surtout sur ce chemin, si vous ressentez le besoin de vous faire aider, n'hésitez pas à demander aux végétariens de longue date qui possèdent à coup sûr des trésors de recettes à vous partager.
De nos jours, on peut trouver sur Internet déjà beaucoup de choses car les blogues de cuisine sont nombreux et les groupes d'entraide également. Si vous n'en êtes pas déjà membre, vous serez d'ailleurs le bienvenu sur le groupe « Je m'engage pour la terre ! » qui vous accueillera volontiers pour accompagner votre progression dans des valeurs de respect, de bienveillance et de tolérance, ainsi que sur la page NATURALMA.
Merci d'avoir lu cet article jusqu'au bout et bravo de vous intéresser à ce sujet !
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