Les croyances limitantes sont des ronces
- Nanou de Créalma
- 18 oct. 2018
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 mars 2020
S'il est une chose que personne ne conteste, c'est que l'enfant est un terrain vierge et fertile que l'on peut modeler et ensemencer et dans lequel tout pousse avec une étonnante vivacité.
Dans le courant de notre enfance, nous avons accueilli , dans notre jardin intérieur, dans la profondeur et dans la chaleur de cette couche fertile qu'était notre naïveté juvénile, un certain nombre de graines tombées des bouches environnantes ou des gestes de leurs propriétaires.
Ces graines se sont implantées directement dans notre cœur, germant et s'enracinant toujours plus profondément, et ont grandi en même temps que nous, croissant et prenant de la force au fur et à mesure que nous nous développions nous-mêmes.

C'est ainsi qu'arrivés à l'âge adulte, nous avons en nous toute une forêt très dense constituée par ces fameuses graines dont certaines sont devenues de jolies plantes à fleurs, d'autres de grands arbres solides, d'autres encore de mauvaises herbes et les dernières, un peu partout, qui se sont transformées en ronces.

Chacun d'entre nous a sa propre relation aux ronces :

- certains les détestent parce qu'elles piquent avec des épines tournées vers l'arrière qui s'enfoncent profondément et douloureusement et que l'on a du mal à retirer. Ceux-là, généralement, ce sont les fonceurs ou les étourdis qui ne voient que leur but et ne sont pas très attentifs à l'endroit où ils marchent ou à ce qu'ils touchent; donc ils se piquent ils râlent contre les ronces qui trouvent désagréables gênantes et inutiles, sans se rendre compte qu'en réalité peut-être leur permettent-elles de ralentir le rythme et de découvrir sur le chemin des choses utiles voire précieuses qu'ils n'auraient jamais vues.
–Certains, plus attentifs, n’ont pas spécialement un mauvais rapport avec les ronces car ils y font attention et prennent grand soin de ne pas s’y piquer !
-D'autres enfin aiment les ronces car ils savent que leurs feuilles ont de grandes vertus médicinales et ils apprécient de transformer leurs fruits en délicieuses confitures ou gelées qui leur rappellent tant leur mamie…

Dans cette grande forêt de tout ce qui a poussé en nous depuis notre enfance, ces ronces sont nos "croyances limitantes", ces certitudes que nous avons acquises sur nous-mêmes à partir de ce que les autres nous ont dit.
Pour certaines personnes, il n'était pas possible de faire autrement que de constituer des ronciers à partir de ce qui leur était envoyé, parce que ce qu'ils ont reçu était réellement blessant et ne pouvait, en grandissant, que devenir de plus en plus douloureux.
Mais pour d'autres personnes, ce peuvent être des petits mots ou des petites phrases mal comprises, innocemment lancés par l'adulte sur un ton humoristique que l'enfant trop jeune n'était pas encore apte à comprendre, qui se sont enracinés sous forme de fausses croyances tenaces. Des choses comme « mais comme tu es maladroit », « tu es bête », « tu es une vilaine fille », « tu es un méchant garçon », « laisse-moi faire tu ne vas jamais y arriver » etc. etc.
Toutes ces petites phrases sont capables de tromper notre cerveau jusqu'à notre dernier soupir si nous n'en prenons pas conscience.

De même que pour les promeneurs que nous évoquions plus haut dans leurs rapports avec les ronces, si nous sommes conscients de l’existence de ces croyances limitantes et que nos sommes capables de les reconnaître, nous pourrons être attentifs, dans un premier temps, à ne pas nous y piquer, et dans un deuxième temps nous pourrons même apprendre à les utiliser à notre bénéfice et à nous en servir comme d'un remède naturel pour nous renforcer, nous guérir ou métamorphoser certaines de nos difficultés en talents que nous savourerons alors comme nous savourions antan les délicieuses confitures de nos grands-mères…

Ne laissez pas vos talents se dessécher !
Créalma coaching-harmonie®
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