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  • Photo du rédacteurNanou de CRÉALMA

Et si le confinement durable menait aux développements durables ?


Je ne sais plus très bien depuis combien de jours la France est confinée maintenant, comme environ un tiers de l'humanité, pour tenter de limiter les dégâts humains consécutifs à cette invraisemblable pandémie de Covid 19.

©Créalma coaching-harmonie


L'annonce de ce confinement, après l'incontournable constat de l'impuissance générale à maîtriser cette crise sanitaire, a tout d'abord été un choc avant de faire exploser les dénis.


Pour la majorité d'entre nous, on nous menait en bateau, on cherchait à nous faire peur inutilement, ce n'était pas vrai.


Pour les uns, c'était un cauchemar et l'on allait bientôt se réveiller et reprendre la routine comme si de rien n'était. Pour d'autres, c'était un complot qui permettait aux manipulateurs de prendre le pouvoir sur les autres. Pour certains autres encore, il s'agissait d'un retour de bâton inévitable, d'un coup de règle sur les doigts, punition compréhensible d'un univers trop longtemps méprisé ou d'un Dieu irascible qui se sentait abandonné….


Quoiqu'il en soit, ça ne pouvait pas durer, et tout allait rentrer dans l'ordre grâce à « la science ».


Puis, rien de tout cela ne se produisant, les colères se sont libérées, contre tout et contre tous.


Contre les bons à rien qui n'y comprenaient rien et qui nous confinait inutilement d'après les uns, beaucoup trop tard d'après les autres…

Contre les médecins qui martelaient les gestes barrières, contre les pharmaciens qui n'avaient plus de gel hydroalcoolique, contre les grandes surfaces qui manquaient de papier toilette… puis contre le voisin qui sortait trop souvent son chien… et contre la voisine infirmière qui risquait de nous amener le virus à domicile… mais aussi contre le conjoint ou les enfants, insupportables, "insupportés".


Il y eut aussi ceux qui ne risquait pas de se fâcher contre leur conjoint ou leurs enfants parce qu'ils n'avaient plus ni l'un ni l'autre, parce qu'ils n'avaient plus rien ni personne, parfois même plus à manger, ceux-là mettait le peu de colère qui leur restait à se fâcher contre ce « on » qui les laissait pourrir dans leur angoissante solitude.


Et bien sûr, très rapidement la situation avait potentialisé la colère des violents chroniques, avec ses très graves conséquences sur leur entourage direct.


On commença alors ici ou là sur l'Internet salvateur, à voir toute une population ordinairement sceptique se tourner vers des pratiques de marchandage avec le divin car on n'y croit pas, mais on ne sait jamais.


Et l'on vit fleurir la méditation de groupe et les chaînes de prière...


C'est ensuite la tristesse qui prit le dessus.


Tristesse de ne pas voir ses proches, de les savoir parfois en difficulté sans pouvoir les aider, de se rendre compte que bon nombre de choses de la vie quotidienne sont en train de tomber à l'eau, des choses qui nous paraissaient fondamentales : vacances, RTT, primes et avancements…

Tristesse de comprendre que cette fois-ci c'est vrai, l'avenir est incertain et beaucoup de choses devront changer.

Tristesse d'avoir perdu le contrôle, à titre individuel et à titre collectif.

Il semble qu'une bonne partie de la population est maintenant entrain d'arriver au stade de la résignation.


Beaucoup d'entre vous l'ont déjà compris, choc, déni, colère et marchandage, tristesse, résignation… ce sont là les étapes d'un deuil.


Nous sommes en deuil d'une société qui vient de rendre l'âme.

La résignation se fait sentir dans cette acceptation qui commence à émerger lorsqu'on évoque la prolongation sine die de la durée du confinement.


Ceux là mêmes qui gueulaient aux petits pois à l'annonce des 15 premiers jours sont en train de réclamer à cor et à cris une prolongation de 8 semaines et déclarent sur les réseaux sociaux que personne ne les fera sortir de chez eux tant que la population entière ne pourra pas être testée.

Ce qui malgré tout est intéressant dans cette situation ubuesque, c'est qu'elle va permettre à la plupart d'entre nous de se retrouver, de retrouver une intériorité (ou de la découvrir), de réapprendre à vivre en famille, ensemble, et plus les uns à côté des autres !

L'obligation de rester chez soi et d'y pratiquer les activités humainement disponibles va peut-être, c'est du moins à souhaiter, se transformer en redécouverte de la vraie vie.


Depuis quelques décennies, nous vivons de plus en plus hors de nous, de plus en plus attirés vers des activités extérieures, amusement, distraction ou tout autre activité y compris lucrative d'ailleurs, mais fort peu de gens connaissent encore le retour à soi, le recentrage, le recueillement et le silence.


Et si cette crise nous permettait de revenir aux valeurs fondamentales de l'être humain ?


Et si, au plan collectif, elle nous permettait également de nous recentrer, de comprendre que l'éclatement des activités de par le monde n'est pas juste : pas juste pour la planète qu'elle pollue épouvantablement, pas juste pour les humains qu'elle exploite avec indignité, pas juste pour les pauvres bougres qui en profitent sans se rendre compte qu'ils cautionnent des tortionnaires.

Nous en étions arrivés à une société profondément injuste et opposée aux vraies valeurs de la société humaine que sont (pardonnez-moi d'utiliser des gros mots) la solidarité et l'amour du prochain.


La fin du XXe siècle s'est caractérisée par une montée en puissance de la souveraineté de l'argent, pire, de sa déification !

Depuis une cinquantaine d'années le Monde vénère le Dieu Argent sous la houlette de responsables politiques devenus ses grands prêtres, qui se prennent pour les nouveaux Pharaons.


Il semblerait que la grande intelligence qui régit l'univers, (quelle qu'elle soit), ait fini par perdre patience et décidé de nous ramener à la raison afin que nous cessions d'idolâtrer le veau d'or !


Curieusement, en l'espace de quelques jours, on réussit à débloquer de l'argent qu'on n'avait pas.

Curieusement, la relocalisation de la production redevient une priorité alors qu'il y a moins d'un mois elle était inenvisageable.

Curieusement, le revenu universel et la monnaie hélicoptère émergent comme des solutions miracles et vont peut-être réussir à s'imposer à des dirigeants qui ne voyaient que par la rémunération au mérite et ne voulait pas en démordre…

Si cette crise peut permettre le développement humain à titre individuel et collectif, alors remercions la. Elle aura été un mal pour un bien. Et au lieu de nous résigner à subir ses effets, acceptons-les comme une planche de salut.


Le paquebot sur lequel l'humanité « développée » voguait jusqu'à maintenant vient de rencontrer son gros iceberg.

Nous en sommes au stade où les plus chanceux vont réussir à se regrouper autour des débris de la nef éventrée et auront à choisir soit de continuer à s'entre-tuer pour la possession exclusive de la planche, soit de la partager et d'unir leurs efforts pour nager ensemble en direction du rivage, sans attendre un improbable sauvetage venu d'ailleurs.

Nager ensemble pour survivre ensemble et reconstruire ensemble.


La reconstruction sera la dernière étape de ce deuil, mais elle ne sera malheureusement accessible aux individus ayant réussi à effectuer la métamorphose.


Parce qu'il ne faut pas rater le coche : à la fin de cette crise, si tu reviens à la case départ, tu ne toucheras pas 20 000F


©Créalma coaching-harmonie

Toutes les chenilles sont capables de devenir des papillons, grâce à un processus de transformation dont les spécialistes disent qu'il est relativement pénible et douloureux.

Aucune des chenilles qui n'ont pas initié ce processus de transformation et aucune des chenilles qui ont été aidées à sortir de leur chrysalide n'ont réussi à devenir un papillon viable.

Je rêve d'une planète recouverte de papillons contribuant que la survie de la nature. Des papillons tous différents les uns des autres, arborant des merveilleuses couleurs de leurs caractéristiques personnelles, respectueux et admiratifs les uns des autres.

Pourvu que nous soyons nombreux à faire ce rêve !



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