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  • Nanou de Créalma

Le syndrome de l'imposteur chez le HP*

Dernière mise à jour : 7 mars 2020


Le syndrome de l'imposteur, vécu d'après les statistiques par 60 à 70 % des gens à un moment ou à un autre de leur existence, est la conviction que l'on n'est pas compétent ou légitime dans ce que l'on fait et le doute d'être à la hauteur des tâches, généralement professionnelles, qui nous sont confiées.

Si cet état d'être a toujours existé chez un grand nombre de personnes (ce qui a du reste permis à de nombreux chefs d'entreprise d'abuser de leur bonne volonté) le nom actuellement répandu et reconnu de «syndrome de l'imposteur » lui a été donné par 2 psychologues cliniciennes, Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes, seulement depuis 1978.

Les personnes qui souffrent de ce syndrome se dévalorisent en permanence, ont peur d'échouer mais aussi finalement de réussir, ce qui assez souvent les empêche de se lancer dans une activité qu'ils auraient pu mener à bien.

Le syndrome de l'imposteur et tout particulièrement répandu et vif parmi les personnes à haut potentiel ou multi-potentiel (aka surdoués) qui, réalisant la plupart des tâches sans difficulté, ont en permanence l'impression de ne pas avoir de mérite et de ce fait, de ne pas mériter une reconnaissance de leur compétence : les choses sont si simples qu'il est normal de réussir à les faire et qu'on en vient même à douter de les avoir fait correctement en entretenant la croyance que cela aurait dû être plus difficile et que si ça ne l'a pas été c'est parce qu'on n'a pas fait tout ce qu'il fallait ou qu'on ne l'a pas fait correctement…

Forte de cette conviction, la personne à haut potentiel vit toujours dans la crainte d'être démasquée et accusée de ne pas faire son travail convenablement. Alors qu'elle réalise les tâches généralement mieux et plus rapidement que d'autres, sa vie professionnelle la ronge à cause de ce mal-être, de cette insatisfaction face à ses résultats qu'elle est le plus souvent la seule à ressentir.

Le plus étonnant est que, généralement, on la complimente abondamment pour son efficacité et sa compétence, mais elle n'arrive pas à ressentir ces compliments comme sincères et considère que la personne qui la complimente est soit incompétente soit hypocrite !

Bien qu'on lui ait conservé avec le temps cette maladroite dénomination de syndrome, cet état n'est pas une maladie, cela s'apparenterait plutôt à un complexe, un malaise permanent, un mécanisme psychique, un état d'âme.

La personne qui en souffre a tendance à toujours faire en sorte d'être débordée, overbookée, afin de donner l'impression qu'elle travaille beaucoup et que sa réussite est due à l'abondance du travail fourni et non à ses compétences, à ses capacités ou à son efficacité, parce qu'elle a presque honte de réussir sans effort.

Le sentiment d'illégitimité n'appartient pas à proprement parler au syndrome de l'imposteur mais il lui est presque systématiquement associé. De même pour cette autre difficulté qui vient fréquemment envenimer la situation : la réaction d'envie voire de jalousie de l'entourage qui rend le contact social encore un peu plus difficile. car parmi les personnes qui souffrent de ce complexe, on trouve de nombreux individus totalement ou partiellement autodidactes parce que capables de s'approprier des connaissances et des compétences par leurs propres moyens en regardant faire, en écoutant, en observant. C'est là en réalité la définition pure de l'intelligence : la capacité de comprendre par soi-même !

Au bout du compte, ce syndrome de l'imposteur n'est pas autre chose qu'une croyance limitante, mais il renforce le manque de confiance en soi et la mauvaise estime de soi dont il est issu, et génère de la tristesse, de la honte et de la dépression. Par ailleurs, les personnes qui en souffrent envisagent fréquemment l'avenir de manière assez sombre : seront-ils capables de le gérer ? Il peut même arriver que certaines d'entre elles refusent d'aller se confronter aux examens ou aux concours par peur d'échouer alors que lorsqu'ils y vont ils les réussissent haut la main !

Le paradoxe c'est que pour la plupart, ces personnes sont presque toujours reconnues, souvent diplômées (voire sur-diplômées), exerçant à des postes à responsabilité ou très impliquées dans le bénévolat et la relation d'aide, éternellement à la recherche d'une reconnaissance, d'un soutien, d'une valorisation qui leur sont absolument indispensables pour ne pas couler à pic bien qu'elles n'arrivent pas à le considérer comme justifié...

Très désagréable et inconfortable cette situation n'est pourtant pas rédhibitoire et il est tout à fait possible de s'en libérer par un travail de développement personnel qui amènera à la conscience les schèmes et croyances sur lesquels on s'est appuyé dans l'enfance pour se structurer, ce qui permettra de les désamorcer et non pas de les remplacer par d'autres croyances fussent-elles positives, mais bien de laisser la place à la véritable individualité qui n'avait jamais été jusque-là en mesure de s'exprimer.

Si vous vous êtes reconnu dans ce qui précède et que vous avez souffert de ce mécanisme psychique que l'on nomme syndrome de l'imposteur, si vous avez le désir de transformer votre qualité de vie et que vous vous sentez motivé pour entreprendre cette démarche, je me ferai une joie de vous accompagner sur ce chemin qui peut être selon les cas plus ou moins long, plus ou moins tortueux ou plus ou moins ardu à parcourir car les résistances sont souvent nombreuses et solides et fournissent un excellent prétexte pour tout laisser tomber !

Mais si l'on persévère et que l'on trouve le courage d'aller au bout du chemin, l'indicible récompense est une vie sereine basée sur l'accueil et l'acceptation de sa vraie nature, sur l'amour de soi-même et la reconnaissance sans fausse modestie de ses qualités et de ses compétences.

Créalma coaching-harmonie® à votre disposition pour venir à bout de votre Syndrome de l'Imposteur


Photo perso ©Créalma coaching-harmonie®

* Extrait d'une conférence sur le HP donnée le 24/11/2012


Sur le même sujet : Bulle de Sagesse n°15 / Le syndrome de l'imposteur



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