Dossier SOMMEIL - I - Qu'est-ce que le sommeil ?
- Nanou de Créalma
- 7 mai 2018
- 6 min de lecture
Qu’est-ce que le sommeil ?
État physiologique périodique de l'organisme et notamment du système nerveux pendant lequel la vigilance est suspendue et la réactivité aux stimulations amoindrie (Dictionnaire Larousse)

Différentes approches selon les traditions

La médecine scientifique ne reconnaît que l'existence du corps physique ; elle considère que le sommeil est régi par le cerveau comme si celui-ci était une sorte d'ordinateur dont le sommeil serait un programme parmi tant d'autres.

Les médecines traditionnelles en revanche, considèrent que l'être humain ne se limite pas à un corps physique visible et palpable, mais qu'il est un plus vaste organisme composé de plusieurs couches ou strates, auxquelles on donne aussi par commodité le nom de corps, même si pour la plupart des gens ceux-ci ne sont pas perceptibles.
Ces autres "corps" ne sont pas visibles ou palpables par ce qu'ils sont moins denses que le corps physique, on les appelle d'ailleurs les corps "subtils".
Faisons rapidement connaissance avec ceux qui vont nous permettre de mieux comprendre le mécanisme du sommeil.
Les corps subtils et le sommeil(1)
Le plus dense d'entre eux, le corps éthérique ou corps de vie, et comme son nom l'indique celui qui est responsable de la vie de

l'être (humain, animal ou végétal). C'est lui qui fait grandir, qui répare, qui cicatrise, qui régénère, qui digère mais aussi qui apprend et qui mémorise ! Ce corps éthérique ne se sépare jamais du corps physique, car lorsqu'il s'en sépare, le corps physique se met à se décomposer : c'est la mort.

Le second corps subtil appelé corps astral ou corps des émotions est encore plus subtil que le corps éthérique. Il est responsable chez l'homme et les animaux de tout ce qui est de l'ordre du ressenti et du mouvement, donc émotions, conscience, tonus musculaire mais aussi plaisir ou douleurs…
Le corps astral est moins intimement lié au corps physique que ne l'est le corps éthérique, et ce lien est fluctuant, plus ou moins étroit et solide.

Lorsque le corps astral se détache du couple corps physique–éthérique, il emporte avec lui les capacités de l'être à éprouver, à ressentir et à être conscient : c'est ce qui se passe de manière naturelle durant le sommeil, de manière accidentelle lors d'un évanouissement (perte de conscience, perte de connaissance) ou de manière artificiellement induite lors d'une anesthésie.
Tout ce qui est du ressort du fonctionnement du corps astral épuise les ressources du corps physiques, le « tuent » à petit feu. C’est pourquoi, régulièrement, ce corps astral doit s’éloigner (mais pas se détacher complètement) et laisser le corps éthérique faire son travail de maintenance, à savoir
réparer les dégâts sur le corps physique (guérison)
engrammer les expériences de la conscience (mémorisation)
recharger les batteries en remontant le niveau d’énergie (réveil en forme)
maintenir un bon niveau de défenses immunitaires
à cela, chez l’enfant, s’ajoute la croissance
Cet état physiologique normal durant lequel le corps astral laisse le corps éthérique faire son travail, c’est le sommeil !
Durant la nuit, le corps astral va faire un peu le yoyo avec le corps physique, s’éloignant et se rapprochant, ce qui va avoir pour conséquence différents degrés de sommeil et différentes actions des corps subtils sur l'organisme endormi.
Lorsque l’astral sera au plus loin, le corps physique aura perdu presque totalement la capacité de mouvement et de ressenti, le sommeil sera très « profond » et il sera difficile de réveiller la personne ainsi endormie. Lorsque l’astral sera au plus près, le corps physique aura presque la vigilance de veille, il pourra bouger, être sensible à l’environnement et être facilement réveillé. Ces phases sont celles de sommeil « paradoxal » durant lesquelles il est aisé de se réveiller.
Voyons cela plus précisément.
Les différentes phases de sommeil
Lorsque les choses se passent de manière naturelle, quand on se couche dans l’intention de dormir, on enclenche un processus physiologique qui se déroule en 4 étapes :
La phase d’endormissement, qui dure 5 à 10 minutes est un sommeil très léger durant lequel la moindre chose peut facilement nous ramener à notre vigilance de veille comme si nous ne nous étions pas endormi.
Puis vient une phase de sommeil lent léger qui dure 10 à 15 minutes, durant laquelle notre cerveau est toujours réceptif et le réveil peut survenir facilement , mais nos fréquences cardiaque et respiratoire ralentissent progressivement de plus en plus pour nous amener jusqu’à la phase suivante. Sur une nuit, ce sommeil lent léger représente 50 % de la durée totale du sommeil,
Nous sommes maintenant en sommeil lent profond, les muscles complètement relâchés (plus aucune tension, plus aucun tonus), la respiration est lente. Quant au cerveau lui aussi il émet des ondes lentes et ne perçoit plus rien. Et progressivement nous plongeons dans la phase de sommeil lent très profond, durant laquelle notre corps déclenche les opérations de maintenance : récupération, réparation, cicatrisation, croissance, nettoyage, défense immunitaire … Cette phase dure une trentaine de minutes. Durant ces phases de sommeil profond qui, à elles deux, représentent environ 20 % de la durée totale du sommeil, il est très difficile de réveiller le dormeur (il faut le secouer, parler très fort…) et s’il se réveille, il met un certain temps à « retrouver ses esprits »
À la fin de cette phase de sommeil lent très profond, nous rebroussons chemin, la densité du sommeil s’allège de plus en plus, et nous entrons dans la phase de sommeil paradoxal (2) durant laquelle les rythmes cardiaque et respiratoire sont élevés, les globes oculaires bougent, le visage affiche des expressions. C’est la phase durant laquelle nous rêvons. Cette phase de sommeil paradoxal représente 25 % de la durée totale du sommeil et son importance est capitale pour la « maintenance » de notre santé psychique (digestion des contrariétés, acceptation des émotions, désensibilisation aux stresseurs….)
Ces 4 phases constituent ce que l’on appelle un cycle de sommeil, et ce cycle dure environ 1h30 au total.
À la fin du cycle, nous vivons un micro-réveil dont nous ne prenons généralement pas conscience (sauf après un certain âge), et nous repartons pour le cycle suivant.

Au cours d’une nuit, nous vivrons ainsi entre 3 et 6 cycles en fonction de la durée du sommeil.
À titre indicatif, les besoins de sommeil sont de :
16 à 20h pour un nourrisson,
12h pour un enfant de moins de 6 ans,
10h à l‘âge du primaire,
9h à l’adolescence,
7/8h chez l’adulte
6 heures suffisent généralement chez les personnes âgées
Comprendre le fonctionnement naturel des phases de sommeil

La phase d’endormissement apparaît de manière naturelle en début d’après-midi et en fin de journée, aux moments où la sécrétion de cortisol (hormone du stress) est naturellement minimale.
En fin de journée, elle est accentuée par la baisse de la luminosité qui déclenche la sécrétion de mélatonine (hormone du sommeil)

La fréquence cardiaque et la température corporelle baissent, ce qui nous fait baîller et frissonner.
Nous devenons moins vigilants, n’avons plus faim ou soif mais nous ressentons de plus en plus le besoin d’être seul, tranquille.
Si nous respectons ces indicateurs et que nous nous couchons, nous nous endormirons.
La phase de sommeil lent léger est reconnaissable à la facilité que l’on a à se réveiller si l’on nous parle ou que l’on entend un bruit. On peut percevoir un certain nombre de sensations musculaires, petits à coups, sursauts, sensations de tomber dans le vide…. Qui disparaissent à la phase suivante.
La phase de sommeil profond réparateur du corps physique est plus longue en début de nuit qu’en fin de nuit, et on considère que

pour se sentir reposé au réveil, il faut avoir cumulé dans sa nuit environ 1h45 de ce sommeil réparateur. En phase de sommeil profond, le cerveau a une activité minimale, « de survie » (0,5 à 2Hz), nous ne percevons plus rien et seul quelqu’un d’extérieur pourrait nous renseigner sur cette phase de notre sommeil.
C'est le moment d'activité maximale du corps éthérique, car c'est lui qui est en charge de la maintenance du corps physique et de ses fonctions physiologiques.
La phase de sommeil paradoxal, enfin, est repérable grâce à l’activité de rêve (ou de cauchemar) qui parfois nous réveille, en sueur et cœur battant ! Mais c’est en général une phase durant laquelle le dormeur est difficile à réveiller,

Durant ce sommeil paradoxal, le corps ne bouge, en principe pas, seuls les yeux sont animés de mouvements rapides traduisant l’intense activité cérébrale qui se répercute aussi sur le système cardio-respiratoire. C’est à ce paradoxe (corps inactif, esprit actif) que cette phase doit son nom.
Ce sommeil paradoxal, particulièrement présent en fin de nuit, est celui qui nous permet d’apprendre, de mémoriser et de maintenir notre équilibre psychique.

Nous avons découvert le fonctionnement du sommeil et ce qu'il devrait être. Dans la deuxième partie de ce dossier nous découvrirons les TROUBLES DU SOMMEIL.
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(1) les chercheurs scientifiques qui étudient depuis peu ces corps subtils les appellent des "biochamps"
(2) connue depuis 1959 grâce aux travaux de Michel JOUVET
credits photos PIXABAY