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  • Nanou de Créalma

Sommeil, humeur et états d'âme

Dernière mise à jour : 7 févr. 2020


Le Journal of Behavior Therapy and Experimental Psychiatry a récemment publié les résultats d'une étude sur la corrélation entre le sommeil et l'attitude plus ou moins attentive, optimiste et résiliente face aux événements de la vie quotidienne(*).

Cette étude a notamment mis en évidence l'importance de la durée du sommeil et de la régularité de ses horaires en démontrant qu'un temps de sommeil insuffisant et une trop longue durée d'endormissement prédisposaient la personne à considérer les événements et à y réagir de manière négative.

En effet, les personnes qui ont du mal à s'endormir, qui dorment mal et pas assez vont progressivement avoir dans la journée des comportements de rumination, se complaisant dans la recherche attentive du négatif ce qui a pour effet de détourner leur attention de tout le reste, les faisant passer pour étourdies ou maladroites, voire incompétentes

À force, cette attitude les conduira d'une humeur maussade à un pessimisme durable qui lui-même engendrera découragement et perte de joie de vivre, sans parler de ses nombreuses conséquences sur la vie sociale.

Au bout d'un certain temps, l'habitude de ruminer et de broyer du noir devient une seconde nature et occupe constamment les pensées de la personne qui s'enferme dans ce cercle vicieux, y compris lorsqu'elle va se coucher, ce qui l'empêche de s'endormir, raccourcit son temps de sommeil et ainsi de suite…

Le risque bien entendu est que pour échapper à cette insomnie,

la personne se livre à des activités qui risquent de renforcer ses difficultés d'endormissement.

Regarder la télé, surfer sur Internet ou jouer sur son téléphone portable pour passer le temps et oublier qu'on ne dort pas expose la personne à cette fameuse lumière bleue diffusée par les écrans et qui stimule l'état de veille en trompant le cerveau, en lui faisant croire qu'il ne fait pas nuit et qu'il n'est pas l'heure de dormir.

La qualité de cette lumière diffusée par les écrans et le peu de distance entre la source lumineuse et la rétine font que la stimulation est environ 100 fois supérieures à celle de la lumière du jour.

En temps normal, lorsque le jour baisse et que l'œil est soumis à une ambiance de pénombre (autrement dit à des fréquences lumineuses chaudes qui tendent de plus en plus vers le rouge et s'éloignent de plus en plus du bleu), la glande pinéale commence à sécréter de la mélatonine, une hormone que l'on appelle aussi « hormone du sommeil ». Plus la luminosité diminue, plus la sécrétion de mélatonine augmente induisant ainsi l'envie de dormir.

“La mélatonine est l’hormone de la sérénité, de l’équilibre interne et de la jeunesse.”

– Walter Pierpaoli (**)–

Donc, s'exposer à la lumière froide ou LED, des écrans dans les dernières heures de la journée avant de se coucher, surtout si la pièce est très éclairée, peut-être aussi avec des LED, et un moyen aussi radical pour ne pas réussir à s'endormir que d'avaler une demi-douzaine de tasses d'Expresso après le dîner !

Que faire quand on ne sait plus quoi faire ?

La dernière chose à faire, bien évidemment, et de s'assommer de médicaments qui vont peut-être dans un premier temps induire un sommeil artificiel, mais qui fonctionnent comme des drogues dont on finira par ne plus pouvoir se passer même lorsqu'elles n'auront plus aucun effet.

La solution, comme toujours, est de s'en sortir en éliminant les causes de l'insomnie.

Pour ce faire, il faut rechercher ces causes à l'aide d'un professionnel car il existe de nombreuses résistances qui ne permettent pas à la personne de prendre seule le recul suffisant.

La seconde étape sera de désamorcer les effets.

On ne peut pas supprimer toutes les causes, parfois, on ne peut que transformer leurs effets, à l'aide de la sophrologie, de l'EFT et de la Cohérence cardiaque par exemple, dont la synergie se montre très efficace dans ce cas.

Une fois franchi le premier pas qui consiste à se faire accompagner, ce n'est plus qu'une question de temps, en fonction des résistances de chacun.

Mais c'est ce premier pas qui coûte le plus, car le pessimisme auquel elle peut arriver conduit la personne à penser que « tout est fichu », que « plus rien ne marche » et tant d'autres croyances inexactes mais tenaces auxquelles son état d'âme négatif la conduit à s'accrocher obstinément !

Le plus difficile lorsqu'on se trouve dans cette situation est de réussir à ouvrir courageusement ne serait-ce qu'une toute petite fenêtre d'optimisme pour envisager de sortir du cercle vicieux.


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** Le Dr Walter PIERPAOLI est le médecin qui a découvert l'existence et l'action de la mélatonine

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