La Saint-Jean d'été est fêtée le 24 juin à quelques jours du solstice d'été.
Ses origines sont extrêmement lointaines et c'est une fête populaire qui a toujours célébré la lumière et le soleil, c'est pourquoi elle donne lieu traditionnellement à de grands feux de joie autour desquels on danse et on chante jusque tard dans la nuit, l'une des plus courtes de l'année.
Depuis les débuts de la chrétienté cette fête est associée à Jean le Baptiste connu pour avoir baptisé Jésus dans le Jourdain ; celui qui, d'après les écritures "n'était pas la Lumière, mais était envoyé pour rendre témoignage à la Lumière" (Jean 1,8). Le baptême par l'eau est une purification et, de même, les feux allumés à la Saint-Jean sont des feux purificateurs par-dessus lesquels la coutume recommande de sauter pour éloigner les maléfices et se purifier de tout ce dont on ne veut plus. Jusqu'à Louis XIV, en France, le Roi lui-même allumait chaque année un grand feu de St Jean pour respecter la coutume.
Ce moment de la Saint-Jean est symboliquement et biorythmiquement un moment d'apogée après lequel les jours vont commencer à raccourcir, progressivement, jusqu'au prochain solstice, celui d'hiver au mois de décembre.
Dans un contexte plus spirituel, l'être humain à ce moment de l'année est à son maximum d'extériorisation, il vit dehors beaucoup plus que dedans, il absorbe le soleil par sa peau libre de vêtements, il engrange la lumière extérieure, sa puissance, son énergie, ses bienfaits.
Cette extériorisation se manifeste également par la liberté du corps qui s'exprime dans les danses, le plus souvent collectives, symbole du lien à la communauté, de l'échange avec les autres.
Le mouvement général de cette époque est centrifuge : l'être va vers l'extérieur, vers tout ce qui lui est extérieur, il se promène dans la nature, il voyage, il rencontre les autres. C'est le moment des grands rassemblements de foules, des festivals, de la promiscuité sur les plages, dans les piscines… l'exact opposé du geste d'intériorisation vécu pendant l'hiver et, rappelons-le, symbolisé par la petite parcelle de lumière d'été conservée précieusement dans les lanternes, les photophores et les feux de cheminée.
Ce rythme de l'année est salutaire pour l'être humain, il y a un temps pour se diluer dans le monde et un temps pour se recueillir à l'intérieur. Un temps pour visiter l'étranger et un temps pour voyager en soi. Le respect de ce rythme qui est comme une respiration, contribue à la bonne santé physique, psychique et spirituelle.
Pour votre bien-être et votre longévité donc, laissez-vous porter par la vague de ce rythme annuel qui ondule entre le recueillement de l'hiver et le jaillissement de l'été et chantez à tue-tête tous ces merveilleux chants de Saint-Jean, tous ces canons à reprendre en chœur avec ses amis autour du feu, ensemble !
Car la Saint-Jean c'est la fête de la chaleur, solaire certes, mais humaine également, cette chaleur qui se dégage des rires, des jeux et des chants partagés.
Et lorsque pour une raison ou une autre il n'est pas possible d'être ensemble physiquement, on peut être ensemble par la pensée ou par le cœur, car cette chaleur est d'abord celle de l'Amour !
Belle Saint-Jean !