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  • Photo du rédacteurNanou de CRÉALMA

La Saint Nicolas (6 décembre)

Dernière mise à jour : 7 déc. 2020

La légende de Saint-Nicolas que nous connaissons s'inspire très largement de la vie de l'évêque de Myre (actuelle Turquie) qui vécut au quatrième siècle et qui mourut le jour de son anniversaire, le 6 décembre, date à laquelle on le fête de nos jours.

On attribue à cet évêque de nombreux bienfaits et même un certain nombre de miracles ; il était connu pour ses grandes bontés et pour avoir sauvé, d'une manière ou d'une autre, bon nombre de ses contemporains.

La légende pour laquelle il est devenu l'image du bienfaiteur des enfants, ancêtre du Père Noël qui lui ressemble physiquement, et la légende du saloir.


Image par <a href="https://pixabay.com/fr/users/olliebrands0-631844/?utm_source=link-attribution&amp;utm_medium=referral&amp;utm_campaign=image&amp;utm_content=559519">olliebrands0</a> de <a href="https://pixabay.com/fr/?utm_source=link-attribution&amp;utm_medium=referral&amp;utm_campaign=image&amp;utm_content=559519">Pixabay</a>
St Nicolas et le Père Fouettard au XXIème siècle

La Légende


Par un beau jour du début de l'hiver trois petit enfants d'une famille lorraine très modeste partirent dans les bois pour glaner comme ils le faisaient chaque jour de quoi alimenter la cheminée.

Ce jour là il faisait beau et les gamins de bonne humeur s'amusèrent un peu en chemin, courant de droite et de gauche, tant et si bien qu'ils finirent par se perdre.

La nuit tomba et lorsque tous fut noir les enfants finirent par distinguer au loin quelques lueurs. Croyant qu'il s'agissait de la maison de leurs parents ils se précipitèrent dans cette direction mais arrivèrent sur le seuil d'une maison inconnue.

Épuisés, gelés et affamés, ils frappèrent à l'huis qu'ils croyaient salvateur.


Le propriétaire des lieux, un boucher connu sous le nom de Pierre Lenoir, les fit entrer et entreprit de gagner leur confiance avec toute la diplomatie dont il était capable. Mais l'homme était mauvais et cupide et son intention n'était pas de sauver les petits mais de les transformer en marchandises pour sa clientèle.

Il les isola donc que les uns des autres, les tua, les découpa et les disposa soigneusement dans le grand saloir pour les transformer en petit salé.

Satisfait du grand bénéfice qu'il allait en tirer, l'homme se préparait à prendre son repas lorsque, de nouveau, il entendit frapper à sa porte.

Sa première intention fut de ne pas répondre mais il se dit que si d'autres enfants perdus lui étaient offerts comme les trois premiers c'était une véritable aubaine qu'il ne pensait pas refuser.

Il alla donc ouvrir la porte mais se trouve cette fois nez à nez avec l'évêque Nicolas monter sur son petit âne.

L'homme était bien contrarié mais on ne ferme pas la porte à un évêque !

Le saint homme entra donc dans la maison, prit place à table et regarda son hôte droit dans les yeux en lui disant que rien ne lui ferait plus plaisir qu'un bon morceau de petit salé.

Se voyant découvert le boucher fut empli de terreur et confessa son crime en pleurant abondamment.


Saint-Nicolas se dirigea vers le saloir sur lequel il posa trois de ses doigts et quelques instants après le boucher stupéfait vit sortir du saloir les trois enfants, entiers et bien vivants.


Ayant rassuré les trois petits, Saint-Nicolas s'occupa du boucher : il l'enchaîna à son âne et en fit son domestique que nous connaissons depuis des siècles sous le nom de père fouettard.


Les aspects symboliques de la légende de Saint-Nicolas


La plupart des contes et légendes ont, derrière les apparences, une dimension symbolique qui parle à notre partie inconsciente et qui lui donne des informations que notre conscience de veille ne capte le plus souvent pas.

Ici, les trois petits-enfants représentent les trois aspects, pensée, sentiment, volonté, de l'être humain tridimensionnel.

Ils partent ensemble, donc en harmonie, glaner du bois pour alimenter le feu (l'enthousiasme, le désir de vivre et d'avancer, la motivation a réaliser son destin, sa passion…) mais, au fur et à mesure qu'ils entrent dans la forêt dont la symbolique bien connue et de représenter les peurs, ils perdent leur cohésion et, de ce fait leurs forces, et finissent par se perdre dans la vaste forêt de leurs peurs.

Leur lucidité diminue au fur et à mesure que la peur les prend en main et c'est ce que symbolise la tombée de la nuit.

Lorsque le noir est complet, complètement perdus, ils se dirigent vers la seule lumière qu'ils aperçoivent et qu'ils croient être celle de leurs vrai foyer mais ils sont le jouet de l'illusion de leur mental qui les amène tout droit chez lui et leur fait croire qu'il est là pour prendre soin d'eux.

Ayant étourdi leur méfiance, ils les sépare (l'harmonie pensée/sentiment/volonté est brisée) puis les découpe en petits morceaux (les détails dans lesquels on se noie et que l'on arrive plus à synthétiser pour prendre du recul par rapport à la situation) et enfin les enferme dans le saloir (intellect) ou le sel de l'esprit et des croyances limitantes commence à les scléroser dans une attitude qui empêche toute évolution.

C'est alors que se présente Saint-Nicolas sous les traits d'un évêque de la religion chrétienne car il symbolise l'énergie christique, solaire, l'intelligence du cœur, l'amour universel, le don exclusif fait à l'être humain. Il est l'être intérieur, la véritable individualité, le Moi, qui intervient dans toute sa puissance pour reprendre le pouvoir sur le mental.

Lorsque l'être intérieur manifeste son pouvoir le mental obéit, c'est pourquoi le boucher de la légende se repent et conduit Saint-Nicolas jusqu'au saloir ou s'opère la reconnexion de la partie supérieure de l'être avec toutes ses parties inférieures disséminées.

Les trois doigts posés sur le saloir sont symboliquement la recharge énergétique et la ré-harmonisation des trois parties désolidarisées pour leur redonner leur unité, leur harmonie, et leur permettre de retrouver le lien à leur partie supérieure : les trois enfants se réfugient dans les bras de Saint-Nicolas.

Quant au boucher, il est ramené à sa juste place, attaché à l'âne (le corps physique, le frère âne de Saint François d'Assise) pour s'en occuper et veiller à ce qu'il ne manque de rien comme c'est en effet le rôle de l'inconscient, mais il est relégué à sa place de serviteur, c'est de nouveau Saint-Nicolas, l'esprit, et les trois enfants symbolisant l'homme tripartite qui conduisent le petit âne sur le chemin de la vie.



Dans de nombreux pays, Saint-Nicolas est le véritable Père Noël, celui qui apporte les cadeaux aux enfants, celui qui leur caresse la joue en les félicitant lorsqu'ils ont été sages. Maintenant que la tradition veut que les cadeaux soient offerts à Noël dans la majorité des pays du monde, Saint-Nicolas lorsqu'il passe laisse quelque fruits secs et petites gourmandises pour que les enfants les dégustent progressivement et prennent patience jusqu'à l'arrivée de Noël.

Il est en quelque sorte le précurseur du calendrier de l'Avent.

Quant au père fouettard, il s'occupe des garnements qu'il réprimande et menace de la fessée si leur comportement ne s'améliore pas, afin qu'ils ne deviennent pas un mauvais homme comme lui...


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