Comme chaque année depuis 1976, nous allons, ce dernier dimanche de mars, avancer nos montres d'une heure pour passer à l'heure d'été.
Comme chacun le sait, dans la nuit de samedi à dimanche, lorsque nous arriverons à 2 heures du matin, il sera brutalement 3 heures à la pendule !
Nombreux sont ceux, notamment parmi les plus jeunes générations, qui ignorent les raisons de ce changement d'heure même s'il n'a pas toujours existé.
Les plus anciens se souviennent que leurs parents et grands parents l'appelaient "l'heure de guerre" car ce changement d'heure, en vigueur
entre 1916 et 1945 évoquait pour eux le souvenir des deux guerres mondiales. Après avoir été supprimé à la Libération, il a rejailli, dans sa version moderne, de la volonté de faire des économies d'énergie tous azimuts suite à la crise pétrolière de 1973. D'après ses instigateurs, en décalant d'une heure les activités humaines, et en essayant de les superposer aux heures de jour, on économiserait de l'éclairage artificiel.
En réalité, après avoir beaucoup étudié les chiffres de ses retombées(1), il est de moins en moins évident que ce bouleversement biannuel soit globalement positif car il comporte beaucoup plus de désagréments que d'avantages, au point que le Parlement européen envisage sérieusement de l'abandonner pour revenir à ce qui est actuellement notre heure d'hiver (2), laquelle est déjà en avance d'une heure sur le temps solaire : lorsqu'il est midi heure d'hiver, il n'est en effet que 11 heures solaires. Mais c'est déjà mieux que ce qui se passe en été où, si vous vous levez à 6 heures, il n'est en réalité que 4 heures !
Or, malgré tout, il se trouve que notre organisme, avant d'être contraint de s'adapter à la vie moderne et à ses nombreuses technologies, était un organisme naturel, autrement dit en lien avec la nature et sous l'influence de celle-ci.
Notre corps connaît de nombreuses activités rythmiques soumises aux influences naturelles, qui se produisent en dehors de notre champ de conscience, dans le domaine de l'énergie, des forces vitales. Il est donc aisé de comprendre que plus notre rythme de vie est en décalage avec le rythme cosmique, plus nos organes ont du mal, plus il se fatiguent et s'essoufflent.
Une étude suédoise(3) met en évidence une augmentation de 5 % du risque de crise cardiaque au moment du changement d'heure et étude américaine(4) note même une augmentation de 25 % des crises cardiaques le lundi suivant le changement d'heure.
Le taux d'AVC ischémiques augmenterait quant à lui de 8 % dans les 2 jours suivant le changement d'heure.(5)
Par ailleurs, nombreux sont les témoignages des professionnels de santé et des éducateurs sur les conséquences du changement d'heure pour la santé des jeunes comme des moins jeunes : augmentation du stress et de la fatigue, désorientation, et cela irait même jusqu'à une augmentation du taux de suicides !
D’ailleurs « 19 % des médecins font état d’une augmentation de la consommation de médicaments et singulièrement de tranquillisants, au moment du changement d’heure...»(6)
Si vous faites partie de ces gens qui ressentent fortement le changement d'heure chaque année, rassurez-vous : vous êtes normal ! C'est même plutôt bon signe que votre organisme vous rappelle qu'il est encore proche de ses bio rythmes.
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(1) Si en 1990, l'heure d'été permettait encore une économie de 1 200 gigawatts-heures, en 2009, suite au développement des ampoules LED et basse consommation notamment, cette économie n'est plus que de que 440 gigawatts-heures ( étude réalisée par l'Ademe en 2010 )
(2) « De nombreuses études scientifiques […] n’ont fourni aucune preuve de l’existence d’effets positifs du changement d’heure semestriel, mais ont en revanche indiqué l’existence d’effets négatifs sur la santé des êtres humains, l’agriculture et la sécurité routière […] et un certain nombre d’initiatives citoyennes mettent en lumière les inquiétudes des citoyens en ce qui concerne le changement d’heure semestriel »
(3) New England Journal of Medicine 2008