La Méditation retrouve ses lettres de noblesse

Depuis quelques décennies, la méditation, exercice de contemplation mentale et spirituelle ancestral, était reléguée par "la science" au rang de pratique plus ou moins charlatanique ou sectaire. Fort heureusement, grâce à la patience et à la motivation de certaines personnes, dont le célèbre Matthieu RICARD, des études entreprises par les scientifiques eux-mêmes ont donné des résultats très concluants et mis à jour des bienfaits de la méditation que les pratiquants eux-mêmes ne soupçonnaient pas.

Grâce à cela, la médecine scientifique s'est ouverte à cette pratique et il existe depuis 2012 à l'Université de Strasbourg un diplôme universitaire « Médecine, Méditation et Neurosciences » qui intéresse chaque année sept fois plus de candidats qu'il ne peut accueillir d'étudiants !

Les médecins s'intéressent notamment à l'influence de la méditation sur les effets du vieillissement et le renforcement de l'attention, à ses effets bénéfiques sur le système cardio-vasculaire, le sommeil, la douleur, la dépression, le stress et l'anxiété.

La majorité de ces études portent sur la plus "spiritualisée" des formes de méditation, la méditation transcendantale, mais les travaux du Dr Christophe André, de l'hôpital Ste Anne de Paris, tendent à démontrer l'efficacité d'une forme plus légère de pratique : la pleine conscience.

Antoine Lutz, du Centre Inserm de neurosciences de Lyon a mis en évidence, avec ses collègues de l'université du Wisconsin, que le cerveau des méditants acquiert une efficacité proportionnelle au temps de pratique et que pour les dépressions sévères la méditation a une efficacité équivalente à la camisole chimique. Ces conclusions sont corroborées par les travaux de Sara Lazar, du Massachusetts General Hospital de Boston qui observe dans le cerveau des méditants un développement de l'hippocampe, responsable des apprentissages et de la mémorisation notamment, et une diminution du volume de l'amygdale où se gèrent les émotions du type peur ou anxiété.

Enfin, d'autres études sont en cours pour avérer l'impact exact de la méditation sur le système cardio-vasculaire, le système immunitaire et même la modification de l'expression de certains gènes.

En d'autres termes, la méditation n'a pas fini de nous surprendre, et tous ces travaux confirment, s'il en était besoin, que la paix intérieure et le travail sur soi ne peuvent apporter que des bienfaits, tant au pratiquant qu'à son entourage, voire au delà.