top of page
  • Photo du rédacteurNanou de CRÉALMA

11 novembre : La St Martin

Bien avant d'être un jour férié pour cause d'armistice, le 11 novembre était dédié à Saint-Martin le miséricordieux.




MARTIN ENFANT Au quatrième siècle, probablement en l'an trois cent trente-six, naît Martin, ainsi nommé en hommage au dieu Mars parce que son père est un officier en poste dans une région de l'empire romain située dans l'actuelle Hongrie.

Alors que le jeune Martin est âgé d'environ dix ans, son tribun de père est muté en Italie où la communauté chrétienne commence à se développer significativement. Très rapidement, Martin se fait des amis parmi les chrétiens et se sent attiré par leur foi ce qui n'est pas du tout du goût de son père. En tant que fils d'officier supérieur, il est évident que Martin deviendra soldat de l'armée romaine dès qu'il aura atteint l'âge de dix-sept ans qui est celui de l'enrôlement. Mais très irrité par les fréquentations de son fils et son attirance pour la chrétienté, le père de Martin, eu égard à ses propres états de service, obtient que le jeune homme soit incorporé dès l'âge de quinze ans avec déjà un grade supérieur, une solde convenable et un esclave personnel.

Martin est un jeune homme discipliné qui accepte la décision paternelle d'autant plus facilement que son esclave devient pour lui comme un frère.

MARTIN SOLDAT

L'épisode le plus connu de sa vie de soldat se déroula à Amiens où le jeune homme était en poste.

Comme nous le savons, Martin vivait dans l'aisance de sa confortable solde, ce qui lui avait permis de faire doubler sa chlamyde (sa cape d'uniforme) avec de la fourrure afin de résister à l'hiver froid du nord de la Gaule. Il était apprécié des hommes qui étaient sous ses ordres pour sa bonté, sa bienveillance et aussi sa générosité.


Le partage du manteau

Un soir qu'il faisait une ronde autour de la ville avec quelques-uns de ses hommes, sous la neige, Martin rencontra un pauvre homme recroquevillé dans un coin de rocher, mourant de froid.

Sans hésiter un instant, Martin détacha la doublure de sa cape qui lui appartenait en propre et en recouvrit le mendiant.

La légende dit que la nuit suivante, dans ses rêves, Martin reçu la visite du Christ revêtu de la doublure de sa cape…

A partir de ce jour, toujours soldat de l'armée romaine, Martin refusera cependant d'ôter la vie à qui que ce soit bien que cette décision lui vaille quelques difficultés avec sa hiérarchie.


La bataille du Rhin

À de nombreuses reprise, il demandera à quitter l'armée mais, n'ayant pas fait son temps, ne sera pas exaucé jusqu'au jour où sa garnison devant se battre contre les attaquants barbares Martin fit savoir qu'il refusait d'aller au combat. Comme ses chefs le traitaient de lâche, il se déshabilla et déposa armes et uniformes devant le camp et s'avança, nu, en tête de la garnison.

Au lieu de se battre, les barbares demandèrent la paix et nul ne sut s'ils avaient été touchés par la grâce divine ou impressionnés par le courage de cet homme qui refusait de porter atteint à leur vie.

Quelques mois après ce remarquable événement, Martin sera dégagé de ses obligations militaires et retournera à la vie civile ou en tant qu'ancien homme de guerre on lui refusa d'accéder à la prêtrise.


MARTIN HOMME D'ÉGLISE

Après avoir un peu voyagé, Martin revient en France près de Poitiers, où il fonde à l'abbaye de Ligugé, une petite communauté d'hommes de prière qui sera en fait historiquement le tout premier monastère français.

Avec ses compagnons Martin mène une inlassable campagne d'évangélisation et commence à se faire remarquer par des miracles de plus en plus nombreux, tant et si bien qu'à la mort de Lidoire, l'évêque de Tours, les chrétiens tourangeaux lui demandent de le remplacer.

Dans un premier temps, le moine refuse mais les Tourangeaux sont déterminés et finissent par


Martin restera à Tours jusqu'à sa mort et deviendra le saint patron de la ville où sa dépouille, (après avoir été volée par les poitevins mais récupérés par les Tourangeaux), repose dans la crypte de la basilique qui porte son nom.


LE SENS DE LA ST MARTIN

On fête Saint-Martin au moment où les récoltes sont engrangées, les vignes vendangées et les journées courtes. Ainsi la Saint-Martin et la fête de l'intériorité de ce qui est précieux et que l'on range à l'intérieur, de la nourriture que l'on met à l'abri. C'est pourquoi la Saint-Martin est aussi la fête des lanternes à l'intérieur desquelles on met à l'abri une petite flamme symbole de la lumière solaire que l'on conserve précieusement à l'intérieur jusqu'à ce que les rudes conditions de l'hiver ne puissent plus l'éteindre et qu'elle se remet à croître.

Ce symbole de la lanterne donne le point de départ de notre intériorisation hivernale, de ce recentrage sur nous-mêmes, de cette période où nous travaillons dans notre intériorité à notre travail intérieur, car en tant que fils de la Nature , l'homme est soumis à ce rythme de l'année qui oscille entre expansion vers l'extérieur et contraction vers l'intérieur : comme une respiration que nous devons prendre grand soin de respecter et d'équilibrer si nous ne voulons pas étouffer !

78 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page